samedi 29 janvier 2011

Les RPG d'Atlus sur DS : Partie 3 : Etrian Odyssey


Test réalisé par KnightLink

Parlons peu, parlons bien, parlons Etrian Odyssey ! Ce jeu m'inspire plus que les 2 précédents (je n'ai pas dit qu'il était meilleur) donc ça sera plus facile pour moi de vous pondre un test meilleur, mais aussi peut-être un peu plus subjectif. Etrian Odyssey est le début d'une petite licence qui tente tant bien que mal de faire ses preuves sur DS. Je ne testerais pas les 2 autres bien que j'y ai joué, déjà parce qu'ils n'ont pas passé les USA et qu'ils se ressemblent beaucoup.

Un jeu de : Atlus... et Nintendo (Ah ah !)
Sorti en France le : 6 juin 2008
Langue : Français (mine de rien, c'est rare)


Bon d'abord, Etrian Odyssey, c'est quoi ? Annoncé 2 ans avant sa sortie française, et sorti au Japon 1 an et demi avant chez nous. Les images avaient bien intéressé les jours européens et américains, et le genre prévu également. Au final, Atlus nous sort chez nous (Et Atlus qui sort un jeu en France, c'est plutôt rare !) un Donjon-RPG à la première personne, tout bleu et vert. Je sais plus trop quoi raconter dans l'intro, là... Ben c'est tout on va dire.


Lorsque vous démarrez le jeu, vous pourrez apercevoir un magnifique arbre en 3D qui tourne avec la possibilité de créer une partie ou d'en continuer une ! Okay, je déconne. Au début du jeu, vous avez directement le menu de la ville avec un seul bâtiment disponible : La salle des guildes. Vous allez alors créer votre guilde d'aventuriers, rien que pour vous. Vous choisissez le nom et créer le premier combattant de votre guilde. Ah oui, car il faut savoir que dans votre guilde, il n'y a pas de meneur, de leader, de chef ou quoi ou qu'est-ce. Il y a bien sûr des classes à vocation plutôt ben... de chef (le Lansquenet), mais vous pouvez très bien vous créer une équipe de 5 healers avec la même tronche. Vous pouvez avoir presque autant de perso que vous le voulez (avec une limite de je sais plus combien), mais vous ne pouvez en caser que 5 au maximum dans votre équipe. Pour la modifier et prendre des persos depuis la réserve, il faudra retourner à la salle des guildes, c'est bien entendu impossible en cours d'aventure. Vous choisissez au début leur classe, leur nom et une apparence parmi 4 possibles (2 filles, 2 garçons), les artworks étant d'ailleurs plutôt jolis.

Les statistiques des personnages sont très personnalisables, pas de problème de ce coté là. Leurs 4 emplacements d'équipement sont bien sûr une arme, puis 3 pièces de tout et n'importe quoi, armure, chaussures, boucliers, gants, casques... Avec évidemment, les restrictions des armes à deux mains, et l'impossibilité d'avoir genre 2 paires de chaussures, etc. Il y a aussi un point essentiel dans la personnalisations des personnages, les techniques. Vous disposez au début d'un quota de 3 PT, Points de Techniques, à répartir dans différentes catégories : c'est très varié, il y a par exemple, le nombre de PV, de PM, bonus de force, de défense, d'agilité, maitrise de l'épée, de la lance, de l'arc etc., et en augmentant certaines techniques à certains niveaux, vous en apprendrez d'autres, qu'il faudra également augmenter... Heureusement, il vous est indiqué les capacités requises pour apprendre les nouvelles techniques, mais le sacrifice est très vilain. car quand vous utilisez un point de technique sur une capacité, vous ne l'utiliserez pas sur une autre dont vous avez également besoin, et de plus, pour pousser le vice encore plus loin, les points de technique sont très rare, car vous n'en avez qu'un seul à chaque niveau, et EN PLUS, le level up est très très lent et les combats difficiles. Vous allez bien en chier, pour résumer.

L'exploration est plutôt sympa pour un jeu de DS : vous vous déplacez donc dans un donjon en 3D avec une vue en First Person, et là, la question se pose : Qui êtes-vous quand vous marchez ? C'est une question que ceux qui ont lu depuis le début peuvent comprendre... ou alors j'explique très mal, ce qui est une réponse également. Et là, on en vient à une des particularités mises en avant par le jeu : la carte. Dommage pour vous, vous ne pourrez pas vous tâter avec un remplissage auto de la carte, vous la faites vous-même. Avec votre stylet (ou un crayon, ou un doigt selon les moyens), vous allez dessiner votre map case par case. Rassurez-vous, ça n'a strictement rien à voir avec la map de Phantom Hourglass ou c'est pixel par pixel, non. Vous dessinez juste les bords de la carte, donc les chemins, remplissez en bleu clair les cases ou vous marchez, placez des notes sur les pièges, les évènements, les points de récolte (en bref, là où vous ramassez aléatoirement des matériaux en fonction des PT investis dans le minage, la cueillette ou le ramassage.), les coffres, les monstres... tout et n'importe quoi, en fait. Si ça vous amuse, vous pouvez même dessiner une carte au pif, mais elle ne sera pas réelle pour autant. Non non, vous ne dessinez pas le donjon, mais juste la carte. Explication très simple pour ceux qui connaissent le Donjon de Naheulbeuk : la carte de la magicienne. C'est plus clair maintenant ? Bon. Le truc, c'est que même si vous pouvez autant rien faire et laissez le remplissage auto (qui colore juste les cases visitées, ne dessine ni les bordures ni les autres notes), il vous faudra pour certains endroits, présenter une carte du lieu au moins 95% correcte (juste les bords et le remplissage comptent). C'est à dire qu'il faudra se taper tout le donjon de fond en comble, trouver tous les chemins, compléter sa carte au fur et à mesure, tout en se mangeant des dizaines d'ennemis (ou des murs)...

Je finis sur le gameplay en parlant un peu du combat. Il n'a franchement rien d'extraordinaire, en fait. A la Dragon Quest, vous avez vos ennemis en face, et les statistiques de votre équipe en bas de l'écran. Vos choix se limitent à Attaque, Défense, Compétence, Objet, Boost, Fuite. En fait, il n'y a que le boost de vraiment original. Chaque personnage a une jauge de boost qui augmente en fonction des actions de combat (et de certains objets), lorsque vous lancez un boost une fois la jauge remplie, vos stats augmentent énormément pendant un tour puis la jauge se remplie. Franchement, on a vu mieux. Les combats sont, ils faut l'avouer, un peu chiants car récurrents, et cruels, car les ennemis ont toujours des attaques très méchantes. Notez entre autres, que le poison, au début du jeu, vous tue en 1, 2 voire 3 tours, au mieux.


La musique n'est pas des plus grandioses mais se défend pas trop mal en terme d'ambiance, pour le donjon et les combats notamment. Elles ne déplaisent pas, mais son franchement très limitées et peu nombreuses. Certaines sont mêmes stressantes.

Graphismes : 15/20


On va pas cracher dessus, c'est pas mal. On note d'ailleurs les très beaux artworks des personnages, et parfois des ennemis, mais ça pêche du côté des décors, vus et revus pendant le jeu et même quand on change de zone, où tout est sensé être très différent.

Gameplay : 15/20


Etrian Odyssey est encore loin de la perfection mais se place à une distance convenable d'elle. L'exploration est intéressante ainsi que la gestion des objets et des compétences, mais la difficulté, qui rend la progression ultra lente et les combats très douloureux, fera rebuter bon nombre de joueurs non avertis.

Durée de vie : 18/20


Ce 18 n'est pas à prendre à la légère, car c'est plus dans le sens "vous allez en chier pour arriver au bout". Cela sera très long, constitué d'exploration incessante, de diverses quêtes, des combats impitoyables et des boss qui relèvent de l'impossible, mais si y arrivez, je pense que vous pourrez placer cette victoire dans votre CV. Bon, j'exagère un peu, quand même...

Musique : 13/20


J'ai bien accroché pour la musique des combats et des boss, mais c'est tout. Pour le reste, vous pourrez couper le son sans regret. Quoi que, si faut le remettre à chaque combat... Non allez, j'y vais un peu fort, car l'ambiance n'est pas trop mal. Baissez juste un peu le son.

Bien


+ L'exploration très maitrisée et prépondérante
+ Une gestion des personnages avec des possibilités énormes
+ Du challenge !

Pas Bien


- ...ou de la torture, pour certains.
- Trop de combat, trop dur à xp, trop long pour devenir riche.
- Pas toujours agréable graphiquement et musicalement.

Note finale : 15/20


Une bonne note, pour un bon jeu, mais je ne pense pas que beaucoup iront au dela de "bon", car il est vraiment très très dur, même au début, et rien que ça plombe un peu la note. Mais si vous etes un joueur invétéré, aguerri et en quête d'un vrai challenge, ce jeu est fait pour vous.

Dans le prochain test : Knights in the Nightmare !

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