dimanche 17 octobre 2010

Final Fantasy Crystal Chronicles - Nintendo Gamecube (RETEST)


Test réalisé par Kanamori

A défaut de faire dans l'originalité, et n'étant pas d'accord avec Knight au sujet de ce jeu, je me propose afin de faire un autre test de ce jeu (la note ne reflétant pas le jeu à mon avis), qui, n'étant pas le meilleur de la console, reste un épisode plus qu'intéressant de la saga FF.

Nous sommes le 11 mars 2004, et, devant l'impatience générale, le jeu sort enfin chez nous autres Européens, bien après nos amis Etatsuniens (oui oui Etatsuniens, Américains étant bien trop vague et ne désignant pas qu'un seul pays bande d'incultes). Le jeu, le Final Fantasy de la console cubique de Nintendo. On s'attendait à un RPG classique, finalement on a eu le droit à un jeu d'action type « hack'n slash » (ce qui consiste à cliquer pour attaquer, en temps réel et non par conséquent au tour par tour). Bonne surprise pour certains, mauvaise pour d'autres, nous allons donc tenter de décrypter cet opus intrigant, possédant de nombreux points forts, mais également des points faibles pénalisants...

Entrons dans cet univers...

Test original
Un jeu de : Square Enix
Sorti en France le : 11 mars 2004
Langue : Français


Voilà, ma console est lancée. Le logo de la NGC vient de passer, et ceux de Square Enix et des divers développeurs également. Par simple curiosité, je laisse la cinématique. Et voilà, ces quelques minutes furent parmi les plus belles que j'ai passé sur ma console. Face à la puissance graphique de la PS2 ou de la Xbox, la NGC ne faisait clairement pas le poids; mais, les graphismes de ce jeu optimisent au maximum les capacités de la console, et c'est vraiment beau. La 3D rend le tout vraiment agréable, et les personnages, un peu enfantins, rendent ce petit monde réellement attachant. Et si j'avais fait le tour de tout ce que je pouvais dire sur cette cinématique se limitait à ceci, ce serait déjà magnifique. Mais non. La musique. Une musique poétique, envoutante, enivrante... Les violons, la flûte, la guitare, tout est somptueusement accordé par Kumi Tanioka, la compositrice de FFXI, et c'est avec délice que je me délecte de cette bande-son, digne des plus grands films d'animations et des plus poétiques, comme ceux de Miyasaki par exemple.
Une cinématique peut-être pas à l'image du jeu, après tout de nombreux jeux possèdent une magnifique cinématique et un jeu pourri, mais il faut croire que ce jeu fait exception à la règle...

Nous commençons donc le jeu. Et sur une cinématique géniale (et oui, et on ne s'en lasse pas!), on apprend le scénario. Original d'ailleurs. Vous faites partie d'un village, situé dans un monde baignant dans un miasme mortel. La seule façon de se protéger de ce miasme étant de se trouver près d'un cristal baigné de myrrhe, myrrhe s'évaporant au fil du temps. Chaque village possède donc un gigantesque cristal en son sein, et, pour assurer la pérennité du village, chaque petite cité se doit d'envoyer une petite caravane afin d'aller collecter de la myrrhe. Mais si le problème n'était que d'aller chercher ce petit liquide si précieux...

L'autre problème, c'est que le miasme n'est mortel que pour les humains, et non pour les monstres du paysage environnant. Et les arbres à myrrhe se situent dans des donjons, arbres protégés par des boss de fin de niveau. Le système de donjon est d'ailleurs très spécial. Vous devez abattre des monstres en chaque début de niveau pour trouver des sphères de magies (il y en a de plusieurs sortes, Glace, Foudre, Feu, Soin, etc...), chacune occupant un slot de votre barre d'action. Vous pouvez évidemment fusionner et défaire les sphères pour obtenir de nouveaux sorts; et si ce système est plaisant, l'obligation d'aller des sorts en chaque début de niveau devient vite, voire très vite lassant. Vous vous baladez donc dans le donjon, en terrassant des monstres, en récupérant des items, de l'argent, et vous arrivez enfin au boss...

Chaque boss possède une faille à exploiter au mieux pour le battre, et finir donc le niveau. Faille pas trop difficile à trouver d'ailleurs mais bon. Donc vous avez battu le monstre, et vous finissez le niveau. Le principe résidant dans la quête de ces gouttes, les arbres vont s'épuiser lorsque vous allez arriver, et, plusieurs années après votre premier passage, vous pourrez revister les niveaux pour une nouvelle goutte. Et c'est plutôt sympa, car vous pouvez voir l'évolution des niveaux. Les monstres grossissent, deviennent plus résistants, la musique change, c'est très bien fait à ce niveau là...

Un nouveau système apparaît d'ailleurs ici avec les systèmes de calices à remplir avec la myrrhe: Les courants de miasme. En fait, il existe les 4 éléments à l'occidentale ici (l'eau, le feu, la terre et le vent), et chaque courant possède un élément, et vous vous devrez de convertir le calice à l'élément, en utilisant des réceptacles prévus à cet usage. Pourquoi les convertir? Tout simplement parce qu'il faut que votre calice soit du même élément que le courant (l'élément du courant change chaque année aussi), sinon vous ne pourrez pas passer. Des fois vous serez donc bloqué face à un courant dont vous ne possédez pas l'élément, et il vous faudra donc soit aller le chercher, soit aller autre part. En fait, votre progression, à première vue libre, ne l'est pas tant que ça puisqu'au final vous aurez un ordre bien défini pour aller voir les différents niveaux.

Chaque année se compose de trois étapes. Et oui, vous devrez aller chercher trois gouttes de myrrhe à chaque année pour sauver votre village. Et à la fin de la troisième goutte, l'année se termine dans une grande célébration au village, célébration durant laquelle vous seront racontées vos aventures, devant un feu de camp général dans un esprit de liesse. Et ainsi de suite. Vous progressez au fur et à mesure des années sans trop vous en rendre compte, et c'est plutôt sympa d'avancer sans voir le temps passer.

Un bilan intermédiaire s'impose donc après l'inventaire des points positifs. Si d'une part, la réalisation graphique et la musique sont réellement réussies, l'originalité du système ainsi que la poésie générale font de ce jeu une expérience vidéo-ludique plus qu'agréable. Mais, comme dans tous les jeux, il possède des faiblesses, mais la question qui se pose toute seule arrive enfin: Quelles sont-elles?

Tout d'abord, le système du jeu, où il faut visiter les donjons. Si de prime abord c'est un point fort, au final c'est à nuancer. Ce sont toujours les mêmes stages au final, toujours les mêmes principes, toujours les mêmes sorts... C'est lassant, très lassant... Trop lassant diront certains?
La durée de vie ensuite. Comptez environ 25h de jeu si vous jouez bien pour le finir. C'est peu, surtout pour une licence qui est réputée pour être interminable, avec des quêtes, des sous-quêtes... Des sous-quêtes? Ici? A part remplir un calendrier d'autocollants de Mog, non rien... Bien dommage pour un RPG... Enfin RPG. Y a pas vraiment de points de stats à répartir, juste un artefact à choisir parmi ceux récolté durant le niveau à la fin du combat contre le boss, artefact qui booste un peu le personnage, mais c'est tout. Quasiment pas d'énigmes, pas de stats, pas de sous-quêtes; décidément, ce Final Fantasy est bien atypique...

Théoriquement, la force de cet opus réside dans le multijoueur. Et c'est possible. Si on a les GBA qui vont avec, un gros coup marketing pour Nintendo qui veut juste s'en mettre plein des poches, et c'est préjudiciable autant pour le jeu que pour le joueur... La possibilité de jouer à plusieurs offrait pourtant de nombreuses possibilités, comme créer de nouveaux sorts en les lançant simultanément. Pas mal hein? Oui pas mal, si on a le matériel... On ne peut pas ne pas sanctionner ce jeu pour ceci, mettre un mode multijoueur avec des manettes aurait été si simple pourtant...

On pourra donc dire que ce faux RPG possède de nombreuses faiblesses, dont le multijoueur inexistant sans le matériel adapté, une durée de vie bien faible et une linéarité critiquable pour un Final Fantasy.

Bien, passons à l'évaluation!

Graphismes: 19/20


Rien à redire, c'est tout simplement l'incarnation du beau. Qui se serait attendu à voir ça sur la console de Nintendo réputée la plus faible des consoles Next Gen? Pas grand monde, en effet... Et pourtant c'est très agréable à regarder, et le côté onirique est parfaitement cerné et maitrisé par les graphistes. Chapeau bas messieurs!

Gameplay: 11/20


Vu quand dans le Gameplay on peut mettre un peu tout et n'importe quoi, allons y gaiement. Le hack'n slash, une innovation pour ce genre qui n'en avait pas vraiment besoin. Les programmateurs ont voulu être originaux, et le résultat est finalement à double-tranchant pour le jeu. Ceux qui aimeront l'action pure aimeront beaucoup cet opus, relativement libre, et vivant. Les puristes de la saga aimeront probablement moins; à tort ou à raison d'ailleurs. Le mode multijoueur saborde quasiment le jeu, si ca avait été normal, c'est à dire avec des manettes NGC, Crystal Chronicles aurait été une référence de la console, mais finalement non. Dommage.

Durée de vie: 09/20


25h de jeu pour un FF, c'est peu, très peu... Trop peu. Surtout quand on voit que finalement c'est à peu près la même chose tout le temps. Décevant.

Musique: 19/20


Un chef d'oeuvre, vraiment. On ne se lasse pas de ces arrangements qui font de ce jeu une symphonie à lui seul. On peut admirer les cinématiques splendides sur une musique envoûtante sans se lasser. Les musiques s'adaptent à ce qu'il se passe dans l'action, les phases de combat étant plus rythmées, et les cinématiques étant plus douce. J'adore, et je ne suis probablement pas le seul.

Bien


+La musique!
+Les graphismes
+L'innovation de cet opus
+La poésie ambiante

Pas bien


-L'innovation de cet opus aussi finalement...
-La durée de vie
-Le côté répétitif

Note finale: 14/20


On en a peut-être trop attendu, logiquement on est déçu du résultat. En terme de Gameplay, j'entends. Le multijoueur impossible sans avoir tout le matériel prive du joueur l'intégralité du plaisir que l'on peut tirer de ce jeu. Compensent la musique et la réalisation qui, je vais me répéter, sont exceptionnelles. Une demi-déception, une demi-satisfaction, on reste donc sur notre faim sur cet épisode un peu « hors-série » de la saga...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire